Views: 84
La surcharge informationnelle : qu’est-ce-que c’est ?
Le monde actuel est un monde de communication.
La liberté d’expression et l’accès à tout un ensemble de supports de communication nous fait sans cesse surfer sur un torrent d’informations qui nous submerge.
Nous vivons en effet aujourd’hui dans un monde bombardé d’informations au quotidien :
- dans notre environnement : affichages, messages audios, journaux, magazines, radio, flash infos, divers médias…
- sur nos écrans : télévision, ordinateur, téléphone portable, , téléphone, mails …
- dans les réseaux sociaux…
Cette hyperconnexion permanente nous assaillit et nous envahit en même temps qu’elle nous attire. Car nous sommes tout le temps à l’affût des informations.
Nous sommes dans une forme de « boulimie » de savoir et de connaître, habités par une sorte de frénésie qui nous embarque un peu dans toutes les directions.
Car une information nous amène à une nouvelle information par un effet rebond en arborescence.
Tout s’enchaîne très rapidement jusqu’à nous faire perdre parfois le sens de notre recherche initiale. Jusqu’à nous faire perdre le fil…
Ce constat incroyable est fait aujourd’hui : nous avons produit au niveau mondial plus d’informations ces trente dernières années que durant deux mille ans d’histoire !
Et nous sommes confrontés à ce phénomène en discontinu au quotidien…
Surtout, ne rien rater !
Nous sommes poussés par cet élan : rester toujours connectés pour espérer ne rien perdre, ne pas se retrouver à la marge de la Société, du dernier scoop ou des dernières tendances à la mode.
Et nous sommes devenus « addicts » …
Addicts à toutes les technologies d’informations, à internet, aux réseaux sociaux.
Addicts au « fil d’actualité » de Facebook ou d’Instagram, aux « likes », aux actualités nationales, au flash d’infos, aux moteurs de recherche, aux diverses newsletters…
Cette peur de rater quelque chose (ou : « Fear Of Missing Out » en anglais) a d’ailleurs donné son nom au syndrome de FOMO.
Cela nous embarque dans un comportement de dépendance extrême.
Pour autant, à force de vouloir se connecter un peu partout, nous perdons l’essence-même
des choses, car pour la plupart d’entre nous, nous restons dans une forme de superficialité sans aller au bout des sujets, au bout des choses, …, sans vraiment les approfondir.
Alors, de quelle qualité d’information et de connaissance parle-t ’on ?!
Une surcharge informationnelle anxiogène
Cette surinformation, appelée encore « infobésité » ou « information overload », a de lourdes conséquences sur notre état physique et psychique et sur l’ensemble de notre vitalité.
Elle génère en effet une forme de stress chronique lié à cette pression permanente.
Car la question se pose : vais-je arriver à tenir la cadence ?
À parvenir à la fois à capter et traiter les informations et à les transmettre à mon tour ?
À rester dans le flot, dans la vague ?
Notre cerveau peut avoir le sentiment de se noyer dans cette sorte de « brouillard informationnel ».
Et il est alors très facile de partir à la dérive et de glisser vers une forme d’état dépressif, voire même vers un burn-out, car la personne peut s’épuiser, se sentir complètement dépassée par la situation, en perte d’énergie et en perte de sens.
Cette course frénétique à l’information mêlée à une vague effrénée de sur sollicitations est en effet énergivore et suffocante.
Elle peut imperceptiblement mener à l’asphyxie tant au niveau corporel que psychique.
Qu’en est-il des capacités de notre cerveau à traiter toutes ces informations et à les mémoriser ?
Et qu’en est-il de notre capacité à nous concentrer face à des informations qui surgissent à tout moment dans notre espace et parfois de manière intrusive ?
La personne peut rencontrer des troubles physiologiques :
- de la nervosité et de l’anxiété
- des tensions et douleurs corporelles, des signes inflammatoires
- des troubles du sommeil avec des difficultés d’endormissement ou des réveils nocturnes et un sommeil non récupérateur
- des troubles de l’attention, de concentration et de mémorisation
- une perte de tonus, d’entrain ou de motivation
- de la lassitude…
Cela peut aussi venir nous toucher du côté de l’estime de soi et de la reconnaissance de soi.
Comme si le fait de rester connecté en permanence nous donnait une forme d’auto-assurance sur notre propre valeur.
Comme si cela venait aussi nous rassurer sur notre lien aux autres et au monde.
Monde pourtant souvent très virtuel…
Vais-je être et rester à la hauteur si je me coupe de cette hyperconnexion et si je prends de la distance par rapport à ce mouvement général ?
Comment parvenir à sortir de cette surcharge informationnelle ?
Alors comment sortir de cette boucle infernale et délétère pour notre équilibre global et pour notre santé ?
En quoi la naturopathie, par des conseils en hygiène de vie simples, peut aider à se préserver de ce phénomène de société ?
S'extraire de cette forme de conditionnement
Il s’agit d’apprendre à se préserver en reprenant les rênes :
- en sélectionnant et triant les informations qui nous paraissent importantes et essentielles
- en choisissant certains canaux d’informations pour laisser de côté les autres
- en hiérarchisant les informations pour déterminer celles à traiter en priorité
Il est nécessaire pour cela de rentrer dans une démarche active pour aller chercher en conscience uniquement les informations dont nous avons réellement besoin.
Et du coup, d’inverser la tendance : ce n’est plus l’information qui vient à nous sans qu’on la demande : c’est nous qui la canalisons et la ciblons.
Par exemple :
- en se désabonnant de certaines listes de diffusion
- en se donnant un temps limité pour accéder à certains supports d’informations et pour allumer les écrans
- en n’allumant le poste de télévision que pour visionner une émission particulière et en l’éteignant ensuite
- en désactivant certaines notifications et alertes sur votre téléphone portable…
Être bienveillant envers soi-même
Cela peut également être bénéfique d’accepter de ne pas tout savoir et de se laisser le temps d’accueillir et d’assimiler ce que nous avons besoin d’apprendre ou de connaître.
Donner du temps au temps…
Et à la fois d’avoir confiance en nos propres capacités et en nos propres valeurs, sans avoir besoin pour cela d’aller chercher cette forme d’assurance à l’extérieur.
Prendre de la distance
Les techniques de relaxation sont bienvenues pour nous préserver du “brouhaha informationnel” dans lequel nous baignons au quotidien : elles permettent de se centrer sur soi et de lâcher le mental, tout en portant son attention sur ce qui est vécu dans l’instant présent.
Lorsqu’on se sent submergé, c’est le moment de pratiquer ces techniques qui apportent une détente profonde du corps et de l’esprit : yoga, qi gong, taï chi, méditation, sophrologie, techniques manuelles de massage corporel ou de réflexologie plantaire…
Et dans l’idéal, si ces pratiques deviennent régulières, voire quotidiennes, elles deviennent des soupapes qui agissent en prévention pour nous aider à nous distancier de toutes ces atteintes, d’autant plus que l’on est de nature hypersensible.
Et si vous alliez marcher dans la nature ?!
Rien de tel pour déconnecter et débrancher son mental !
Et pour se connecter à soi et à l’essentiel…
Marcher dans la nature procure de la détente et un grand apaisement au niveau du corps comme de l’esprit.
Cela ressource en profondeur et cela revitalise : tout semble mieux circuler en soi, les tensions se dénouent…
Le contact avec la nature aide à prendre du recul par rapport au flot de la vie.
Tout l’organisme s’oxygène et se nettoie : la marche fait en effet fonctionner tous les émonctoires (organes d’élimination).
C’est comme si nous naviguions dans une bulle qui nous sort de la temporalité du quotidien pour vivre et ressentir dans l’instant, être en pleine conscience dans le présent.
2 commentaires
Merci Sandrine
Toujours très intéressant et important.
En lisant ton article j’ai également penser à la surcharge mentale phénomène lié ou conséquence de celui de la surcharge informationnelle.
Il faut alors apprendre à dire « Non » et faire un gros travail sur le lâcher prise. Protéger notre cerveau, en prendre soin et écouter les signaux qu’il nous envoie.
Mettre pour ce moment de pause !
Merci pour ton message, Hélène.
Oui, la surcharge informationnelle génère une charge mentale parfois trop importante à “gérer”.
Comme tu le dis si bien, il est important de savoir se donner des limites pour parvenir à se préserver de manière générale et à éviter les sursollicitations de notre cerveau.